Cette année je ne m’étais pas vraiment fixé d’objectif si ce n’est donner un grand coup de main pour la préparation de la coupe de France jusqu’au moment ou mon frère me dit « tiens je me suis inscrit a la transV ». Après l’effet de surprise au fond de moi je me dit quel Con!! Je vais être obligé de l’accompagner. Pour info cette course sans équivalent repousse encore plus les limites cette année : 100km, 3500m D+ et 5000m D-. En 2012 j’en avais fais un objectif mais le vol de mon vélo 4 jours avant le départ avait un peu perturbé son déroulement. J’en était quand même arrivé au bout (merci Lionel), ce qui m’a permis de connaitre cette sensation du devoir accompli quand on passe la ligne d’un tel monument.

Avant de valider mon inscription je fais le point avec mon frère sur l’hébergement et m’annonce qu’il a réservé un chalet 12 personnes et qu’il y aura la place pour dormir ! Je prend acte.

Je m’acquitte donc des 60 euros du tarif (arggggghhhh!!) et à partir de là nous sommes hanté! Entrainement! Choix de pneus(Merci Freddy)! Merde il me faut un tige de selle télescopique (Merci François) un plateau de 24 (Merci Cyril)! Cette course est vraiment une prise de tête!

La météo annonce un temps vraiment mitigé, facteur stress supplémentaire. Laurence me fera l’assistance pendant que Mamie garde nos moustiques Marius et Louison.

Nous ferons la Route le samedi avec Emeric nouvel adhérent du Club qui viens de remporter la Cyclo du Lac Leman et affectionne cette épreuve 16ème en 2012 et 19ème en 2013. Avec Freddy 4ème en 2013 l’ACME sera bien représentée!

Au passage à Nice nous récupérons mon frère qui a posé sa voiture pour le lendemain (Le départ se fait de la station de la Colmiane et l’arrivée Promenade des Anglais) et prenons la route direction la montagne. Je comprends dans la voiture qu’il n’y a plus de lit ! Nous serons 20 dans le chalet, Merci Max! J’espère que mon matelas gonflable tiendra.

Nous passons une soirée sympa en compagnie de spécialistes de VTT avec plusieurs top 15 des années précédentes, des personnes amoureuses de cette pratique du VTT un peu extrême, physique et technique.

22h30 Je gonfle mon matelas et en posant mes fesses dessus je comprends que les quelques heures de sommeil prévues vont se réduire au néant! Impossible de dormir en sachant qu’on doit regonfler celui ci toutes les 1H30! Bref réveil 4h on dormira mieux ce soir! Au moins la météo s’était trompée, nous aurons une journée magnifique !

Petit dej copieux, remplissage Camel, 3km pour rejoindre le départ à 5h15 ca pique!! Sur la ligne de départ je fais le check de la journée qui m’attend : gestion du matériel, gestion de l’effort et surtout garder le mental pour affronter les 7, 8, 9h de pédalage.

6h00 Le départ est donné. J’assure les premiers mètres pour ne pas percuter ou se faire percuter par un autre concurrent et nous sommes dans le vif au bout de 400m! Une bonne piste rouge a remonter, mais spécial transV, sans neige ni ski ni remonte pente. La journée est lancée 10km d’ascension. La première partie de la course s’effectue sur un terrain glissant avec des racines. Je ne suis pas vraiment a mon aise mais je sais que ca ira mieux par la suite. Je me fait vraiment secouer dans les descentes je perds pas mal de place je ne suis pas habitué aux épingles ultra serrées et aux pentes impressionnantes! Pas grave le levé du soleil nous offre un panorama à couper le souffle et le temps dégagé nous laisse entrevoir Nice mais pour le coup nous montre la distance et le relief a parcourir. Au bout de 30km j’ai mangé mon pain noir, et pas mal d’enduristes, de descendeurs (Camellini entre autres) sont devant. Je suis aux alentours de la 35eme place. Je croise Freddy qui jette l’éponge suite à un problème mécanique. Je suis deg pour lui ! Laurence est au ravito, je lui fais signe que tout va bien, la transV peux vraiment commencer pour moi. J’adopte un rythme rendement/gestion et je pense a mon copain Jeff 5 fois finisher de la Cape Epic avec qui j’ai partagé les chemins du soleil en 2013 ou mon défaut d’alimentation en course nous avait fait défaut! Merci Jeff j’ai pensé a toi pendant 7h, j’ai pour la prmière fois pas eu de problème de crampes ou de coup de bambou. Alléluia ! A 35ans et 25 ans de pratique.

50ème kilomètre ma chérie m’attend avec une poche de Camel pleine il y a Alex ancien compagnon du team offroad qui lubrifie ma chaine! Putain c’est bon dans ces moment de descendre du vélo et d’avoir un réel soutien. Malheureusement Emeric partis devant rebrousse chemin hauban cassé il était 8ème! Comme pour Freddy  la transV a été sans pitié! Il sortait de deux années sans même une crevaison!

Je profiterais pleinement des 40 derniers kilomètres car mes jambes continuent a répondre jusqu’au bout. Je me sens de mieux en mieux en descente, mon vélo fonctionne à merveille, les sentiers sont hors norme par leur beauté et technicité. Je reprends des concurrents qui mettent le clignotant ou qui surement par manque de lucidité sur la fin font des erreurs de trajectoires et crèvent. 45min avant l’arrivée dernier ravitaillement, puis portage final et descente sur Nice !

Je passe la ligne en 23 ème position, pas de crevaison, pas de casse, 2 bébés chutes avec comme en 2012 un sentiment d’avoir décrocher le Graal et du devoir accompli.

Mon frère n’est finalement pas loin derrière 46ème avec une préparation aléatoire. Dommage il n’y a pas de classement par fratrie, on aurait cartonné !

L’autocollant finisher vaut vraiment son pesant de cacahuète que chaque vététiste qu’il soit descendeur, enduriste, randonneur ou crosseur se doit d’essayer de décrocher au moins une fois!

Cerise sur le gâteau une 3ème place en Master 35/39.

Journée au top !

Pierrot