Me voilà de retour en Coupe du Monde EWS, neuf mois après ma dernière manche en Italie à Finale-Ligure (où j’avais échoué d’une poignée de secondes dans ma course au top 100).

Une fracture à la main en début de saison et un budget limité ne me permettant pas de pouvoir me déplacer sur les épreuves de début de saison, c’est donc sur l’étape française que j’ai décidé de reprendre du service. Et quelle étape ! Surement l’une des plus belles de cette saison et surtout l’une des plus techniques, cool !!

Le rdv est donné en Haute-Savoie dans la station de Samoëns. Première fois pour moi et apparemment première fois qu’il ne pleut pas, ou presque pas. Tant mieux car vu le profil descendant et le nombre de racines, rouler sous la pluie aurait été la mission de l’année !

Le parcours annonce des chiffres assez sympas : 34km et 3800m de D- pour 50m de D+ pour le premier jour et 33km pour 3300m de D- et 20m de D+ le deuxième jour, ce qui offre des spéciales assez longues et bien engagées, tout comme j’aime J 4 des 5 remontées se faisant en télésièges.

Le format français interdisant toutes reconnaissances avant la course, ces dernières sont réalisées le jour même avant chaque stage en vélo (exception faite de la spé 3 que nous ferons à pieds le vendredi après-midi). Ce sera donc une découverte totale pour tous les pilotes (ou presque). Format qui m’arrange bien car tout le monde est logé à la même enseigne. Ce qui n’est pas le cas des autres manches européennes (Ecosse, Irlande, Italie) où les locaux connaissent les trails par cœur, ce qui nous vaut souvent de reculer au classement.

Le premier jour de course sera lancé sous un bel orage qui détrempera tous ceux se trouvant dehors ainsi que les pistes qui n’avaient pas vue une goutte de pluie depuis 4 semaines ! Je partirais avec le dossard 353 mais en réalité en 105ème place (pbl de numérotation), position très correct que j’vais essayer d’améliorer tout le weekend.

La 1ère spéciale de la journée sera la plus physique et la plus du week-end avec 15.30min pour les meilleurs. Elle compte de nombreux passages en sous-bois et de gros coups de culs, le tout dans un cadre magnifique entre arbres et racines. Avec l’orage qui venait de tout transformer ce fut une sacrée paire de manche que d’arriver en bas sans chutes, ce que j’arriverais à négocier plutôt bien.

La 2nd spé se fera avec le retour du soleil et offrira un profil plus descendant et plus court aussi, avec des chronos à 11min. Le pilotage doit être fin et plus coulé, le but étant de rouler le plus propre possible afin d’éviter les erreurs. En world-cup il n’est pas rare qu’une seconde corresponde à une place. A ce jeu-là j’arriverais à assurer tant bien que mal.

Arrive la 3ème spé qui m’avait beaucoup plus lors des recos à pieds. Elle est très courte et offre des lignes droites avec de belles pointes de vitesses. Mais entre vitesse de reco à pieds et vitesse réelle, il y a un monde ! c’est comme ça que j’arriverais à tirer droit dans les 2 seules épingles que compte la spéciale et 10sec de perdues par manque de lucidité…

Je pointerais en fin de journée à la 71ème place homme (21-39 ans) et 81ème place scratch, avec un temps chrono cumulé de 32.50min. Plutôt satisfait de revenir titiller le top 80 malgré mes 2 erreurs J

J’attaquerais le 2ème jour de course, annoncé comme plus technique et plus engagé (ce qui est assez rare pour être souligné), ultra motivé. Les recos des deux spéciales le matin confirmeront les tracés et cartes du parcours, c’est dingue, quasiment de la DH, j’adore et je ne suis pas le seul!

Finalement j’aurais beau adorer, ça ne suffira pas à me mettre dedans et je ne serais pas à 100%, la journée du samedi et les recos du matin m’auront bien fatiguées sans que je le ressente tout de suite.

Je décide donc d’aborder la spé 4 avec des pinces et éviter le scénario de Valloire l’an passé ( où j’avais fini à l’hôpital alors que j’occupais la 68ème place). Mais encore une fois en EWS, si tu ne roules pas à 100% tu le paie cash ! au bas de la spé je serais avant-dernier chrono (70ème), ce qui n’est pas très bon signe et me décourage un peu.

Pour la spé 5 et dernière de cette manche française, je décide de me réveiller un peu tout en évitant de partir à la faute, en plus j’aime beaucoup ce tracé. Finalement j’me contenterais de limiter la casse malgré le manque de physique et arriverais en bas exténué, mais entier !

A l’annonce des résultats j’espérais ne pas avoir perdu trop de places. Je descendrais finalement de 7 places au général, soit 88ème scratch et 79ème chez les hommes.

Je repars donc de ma première EWS de la saison satisfait, car je sais bien que les gars devant moi sont, pour la plupart, des athlètes ayant un entrainement bien plus intense et régulier que le miens.

Prochain objectif, essayé de rester dans le top 100 à Ainsa-Sobrabe en Espagne les 25 & 27 septembre prochain pour la 7ème et avant-dernière manche des EWS !

Et bonne chance à tous els franchise pour les manches américaines et canadienne!!

See you !

Cédric ‘’Pouky’’ Carrez

Merci à Mavic, Intense Cycles, Smith, Racer, Dakine, Conforme Garage et à l’ACME.